mercredi 24 septembre 2014

Rencontres avec
Autour de 
De si beaux ennemis et autres nouvelles
et de ses autres ouvrages,

1- Vendredi 26 septembre 2014
à 18 h 30, 
à la librairie La Boite de Pandore

15 Rue Perrin, 39000 Lons-le-Saunier

Tél: 09 60 14 91 44



2-  Jeudi 9 octobre 2014
 à 19h00 

Cour du 37 rue Battant, 25000 Besançon

Lecture à quatre voix du livre 
De si beaux ennemis 
de Soumya Ammar Khodja
organisée par les Éditions Parole.



samedi 6 septembre 2014


Homme libre, toujours tu chériras la mer

« Homme libre, toujours tu chériras la mer », le premier vers du poème « L'homme et la mer » de Charles Baudelaire a été le signe emblématique de l'exposition collective (peintures, sculptures, photographies), organisée par l'Association Bloganozart , le 4 et 5 juillet 2014 dans le cadre du Festival Pirate du Tréport. Les exposants ont été Catherine Gendron, Jacques Cauda, Elise Vincent, Laura Liéveaux, Carmen Aguirre-Bilon, Daniel Vincent, Jean-Louis Moatti, Aimée Dang et Déborah Vincent.

Le vernissage a eu lieu le 4 juillet, vers 18 heures. Il a été marqué par deux moments de lecture :
  • Le premier a concerné les textes sélectionnés à l'issue du premier concours littéraire organisé par Bloganozart sur le thème de la mer, des monstres marins et des pirates. L'Appel du large de Benoît Camus, Chant XII de Gabrielle Jarzynski et Effet mer de Florence Malleus. Les trois textes primés ont été lus par Déborah Vincent, Catherine Gendron et Françoise Vincent.
  • Le deuxième a réuni un choix de poèmes et fragments autour de la mer. Dans l'ordre de résonance, voici :
  1. « L'Homme et la mer » de Baudelaire
  2. Les trois premières strophes d' « Oceano Nox » de Victor Hugo
  3. « La mer arpente les rues » de Mahmoud Darwich
  4. « Et l'amour et la mer » de Pierre de Martboeuf
  5. « Au mitan de la mer » extrait de la poésie crétoise populaire : "Au mitan de la mer, je planterai des oliviers/Et quand ils porteront des fruits, alors je croirais à l'amour..."
  6. « Aurore sur la mer » de Renée Vivien
  7. « Sables mouvants » de Jacques Prévert
  8. « La mer s'est retirée » de Jacques Charpentreau
  9. Un fragment de Mahmoud Darwich :                                                                                  "Je vois ce que je veux de la mer... moi je vois la flambée des goélands au couchant...
  10. En final, la première strophe du poème « Éternité » d'Arthur Rimbaud :

"Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil..."

J'ai eu le bonheur de les choisir et de les dire - de chanter un bout a capella, plus
Photo D. Vincent
exactement les deux vers répétitifs : "Démons et merveilles/Vents et marées" du poème de Prévert - soutenue par l'adhésion et la confiance d'ÉliseVincent et de Déborah Vincent, organisatrices de l'événement, présidente et vice-présidente de l'Association Bloganozart : deux jeunes femmes dynamiques et passionnées, elles-mêmes artistes, œuvrant pour la promotion artistique et culturelle.
Ce fut une belle fin d'après-midi même si le beau temps ne fut pas de la partie. [Restée dans la valise la jolie et légère robe d'été prévue pour la circonstance. La coquetterie, ce sera pour une autre fois...]. La beauté des images et des objets exposés, l'attention des visages, l'écoute, la sympathie, les échanges, les rires, sans oublier les saveurs d'un buffet maison offert aux présents, rattrapèrent l'humidité et la grisaille de la météo, en ce mois de juillet... Mais la mer est toujours belle au Tréport, quelle que soit la saison. Ses falaises, son phare, certaines anciennes rues m'émeuvent encore et toujours.

Les chemins de l'amitié et de l'internet m'ont menée à Bloganozart. Florence Mabille, une amie, artiste en art brut, m'avait envoyé un message collectif et un lien vers l'association. J'étais allée voir et depuis... il y eut cette lecture et ma contribution à un ouvrage collectif Encuentro sur le thème de la rencontre dont la publication est prévue le mois d'octobre 2014.
En fait, Encuentro est l'intitulé d'un double événement important : une exposition
Encre et glycéro sur papier de Déborah Vincent
collective réunissant 9 artistes et un recueil littéraire comptant 10 auteurs. Cela se passera à la
Galerie 3F, 58 rue des Trois Frères, à Paris du 6 au 12 octobre 2014. Le vernissage aura lieu le vendredi 10 octobre de 19h à 21h. Conjuguant « activité éditoriale et commissariat d’exposition », l'Association Bloganozart se donne ainsi l'objectif de promouvoir création littéraire et création artistique.

lundi 1 septembre 2014

Vague après vague, les mots

Vague après vague, les mots

Le vendredi 20 juin 2014 a eu lieu, au restaurant Mon Loup, du côté de la rue Pasteur à Besançon, une lecture publique intitulée Vague après vague, les mots, aboutissement d'ateliers d'écriture que j'ai animés, l'année 2013/2014.
Mus par leur désir et leur goût d'écrire, Joseph Boisson, Lucienne Bourgain, Martine Compant, Michèle Jourdan, Véro Prétet et Nelly Takadoum se sont prêtés vaillamment, et non sans talent, à l'exercice de la lecture à voix haute de leurs textes, devant un public attentif et bienveillant.

Composés à partir d'un choix de propositions d'écriture, les textes se sont déployés, vague après vague, chacune figurant une thématique :

1-Je me souviens, dans le désordre du souvenir, à plusieurs voix
2-Duo fantaisie
3-Titres de films détournés
4-Un jour je suis né-e
5-Langue infinitive
6-Ville, déclinaisons

Quelques observations sur certaines de ces propositions d'écriture :
-La première est évidemment infiniment féconde, des souvenirs les plus infimes aux plus structurés.
-La troisième a donné des résultats intéressants, mêlant jeu, souvenirs personnels et inventivité, en résonance avec le « défi » plaisant  et productif : détourner des titres de films pour composer des textes.
Il s'agissait de : « Les quatre cents coups » de Truffaut (1959), « La chute » (aucun lien avec le roman de Camus) d'Olivier Hirschiegel, 2004, « Le silence des agneaux » de Jonathan Demme, 1991, « Marianne de ma jeunesse », de Julien Duvivier, 1955, « Danse avec les loups » de Kevin Costner, 1990, « La planète des singes » de Franklin Schaffner, 1968, « La nuit a peur du soleil » de Mustapha Badie, 1965 d'une part et d'autre part de : « A l'ouest rien de nouveau » de Lewis Milestone, 1930, « Autant en emporte le vent » de Victor Fleming, 1939, « De battre mon cœur s'est arrêté » de Jacques Audiard, 2005, « Nous nous sommes tant aimés » d'Ettore Scola, 1974.
[Au gré de ma déambulation sur la toile, j'ai appris qu'un dialogue théâtral a été entièrement conçu avec 154 titres de films : « Un couple rompt au restaurant en utilisant uniquement des titres de films dans sa conversation, telle a été l'idée de la chaîne YouTube POYKPAC Comedy. 154 titres de productions ont été utilisés en tout pour créer cette scène de rupture pour le moins originale... ». Confortant ainsi la piste créative de titres de films, en tant que tels, rebondissant vers d'autres possibilités.]
-La cinquième : il s'agissait de faire découvrir la force d'expression de l'infinitif, sa puissante sobriété.
Surprenants, réjouissants, émouvants, selon la personnalité des auteurs et l'angle d'approche retenu, les textes, au total, n'ont pas laissé indifférents celles et ceux qui écoutaient. Écoute précieuse et encourageante donnant sens au projet de lecture, justifiant efforts et temps consacrés.
Lors des animations d'ateliers, ma démarche a été constamment sous-tendue par un principe : chacun peut s'autoriser à trouver la part écrite de sa langue personnelle, à travers sa sensibilité propre, ses mots. Hors de toute intention littéraire – qui pourrait advenir, bien sûr, - on peut déjà élaborer sa langue écrite, entrer en relation avec la langue et dans cette mise en relation, appréhender son univers intérieur, formuler le monde. D'une certaine façon, les propositions d'écriture sont des portes d'entrée vers la langue. Et parce que la langue existe en dehors de nous, dynamique, riche du réel, dense, lourde des apports de l'histoire, des civilisations et des cultures, il revient à chacun d'enrichir sa langue à la source vivifiante des livres et des dictionnaires...

La lecture s'est déroulée, entourée, en quelque sorte, de l'exposition de Collages de Monique Girardot, illuminant les murs du restaurant.


Offrande
La vague finale que je n'avais pas prévue a été la surprise d'un texte, sympathique et gentiment taquin, écrit collectivement sur ma façon d'animer les ateliers, de l'offrande d'un bouquet de fleurs. Émotion. (J'ai beaucoup de chance. A Alger, j'ai eu également droit, à la dernière séance des Ateliers, à un bouquet de fleurs, offert, je m'en souviens, par Ghania)
Merci à la maîtresse des lieux Catherine Dussert, de nous avoir ouvert son espace pour notre lecture, attitude d'accueil qui contribue, parmi d'autres, à la convivialité d'une ville, merci à Aurélie, à Julie.
La main sur le cœur, Merci au public qui avait toutes les raisons de ne pas venir : - beau temps, veille de la fête de la musique dont les premières notes se faisaient déjà entendre au centre-ville, matchs de foot divers - et qui a répondu présent ! De quoi avoir envie de récidiver !